Quand les égos se frottent
Ca picote, ça picote
Quand les égos se pincent
Ca grince, ça grince
Quand les égos turbinent
Ca cuisine, ça cuisine
Quand les égos se mesurent
Ca jure, ça jure
Quand les égos s’emportent
Ca colporte, ça colporte
Quand les égos s’enflamment
Ca chauffe, ça chauffe
Quand les égos s’échinent
Ca en envoie des tartines
Quand l’égo disparaît
Vient la paix, vient la paix
Quoi ? Moi dans l’égo ?
Ca jamais, ça jamais !
Quand l’égo s’ignore
Il donne tort, il donne tort
Quand l’égo condamne
Il blâme, il blâme
Quand l’égo pointe du doigt
Gare à toi, gare à toi
Car ce dont les égos raffolent,
C’est passer l’autre à la cass’role
Quand l’égo se défend
Il se tend, il se tend
Quand les égos s’asticotent
Ca se frotte, ça se frotte
Quand l’égo se déguise
Il pactise, il pactise
Quand l’égo se ment
Il n’entend, il n’entend
Quand c’est l’égo qui régit
Il bannit, il bannit
Quand l’égo est dans l'contrôle
Il s’affole, il s’affole
Quand l’égo à tout prix s’obstine
Ca patine, ça patine
Quand il se met à broyer du noir
Mieux vaut changer de trottoir
Alors de cet égo, que faire ?
Le faire taire, le faire taire
Et s‘il redouble de plus belle
Quel bordel, quel bordel !
Alors le sonner un bon coup
Ca secoue, ça secoue
Et avant qu’il ne s’en remette
Lui redonner un bon pet
Car pour le mettre enfin K.O.
Il faut être plus fort que l’égo
Il finira bien par tomber
Ou te claqu’ra la porte au nez
Alors…
Bienheureux l’égo qui s’écroule
Même si ça peut foutre les boules
Car si l’égo se sent blessé
Y'a matière à travailler
C’est quand l’égo veut rien savoir
Qu’il faut se faire du souci
Car pas possible de lui faire voir
Qu’il tourne le dos à la vie.
Ego, égo, égo,
Dis-moi que je suis le plus beau
Que je suis le plus fort
Que c‘est l’autre qui a tort.
Arrête ! Ecoute ! Regarde !
Ces verbes te sont étrangers
Ego, t'es toujours sur tes gardes
Par peur de l’intimité
Oui, tu as peur d’être proche
Peur d’être dans la relation
Peur de vivre sans anicroches
Peur d’accorder les violons
Avec ceux qui diffèrent de toi
Que risques-tu après tout ?
Du bonheur ? De la vie ?
De vivre, par-dessus tout
Sans te chercher des soucis
Alors…
Lâche tes vieux habits
Vide tes vieux placards
Ose dire oui à la Vie
Avant qu’il ne soit trop tard
Car si tu laisses ton égo
Encore te tenir entr' ses rênes
Sache donc que fort bientôt
Tu auras le cœur en peine
Pour ne pas avoir su
Le remettre à sa place
Pour t’être laissé berner
Sans avoir osé lui faire face
Mais il n’est jamais trop tard
Pour oser l’humilité.
Que rien de rien ne te sépare
De ce pour quoi tu es né.
Ego, égo, égo
Reprends ta juste place
Et au lieu d’être des rivaux
Nous vivrons alors dans la Grâce !
Si tu te vides de toi, Dieu vient et prend la place. Angelus Silesius |
1 comment:
Un poème dont le rythme, et finalement le sens, m'évoque "le bonheur", de Paul Fort...
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